Etre paysan, ce n’est pas seulement exercer un métier à l’intérieur d’une ferme, même en étant « très bon », ou avoir des relations transparentes avec les consommateurs. Cette transparence ne traduit que la responsabilité du paysan vis-à-vis du consommateur.
Etre paysan, c’est aussi être un acteur social, économique, citoyen ayant des impacts précis sur la dynamique territoriale. Si la pérennité de l’agriculture que nous souhaitons dépend pour partie de l’attitude des autres citoyens, de leurs choix de consommation, l’avenir économique et social de notre territoire dépend aussi des paysans, par leurs rapports aux autres, le choix de leurs relations sociales et économiques, leur contribution à la mise en valeur du territoire.
Développement local et dynamique territoriale
Au même titre que tout citoyen, la participation du paysan à une vie communale, culturelle, politique, est un gage de dynamique territoriale.
Les partenariats instaurent une plus grande solidarité entre les différentes catégories socioprofessionnelles et catégories sociales. Ils permettent de fixer localement la valeur ajoutée.
De par la nature même de son activité (elle travaille avec le vivant), l'agriculture est un lieu d'accueil, d'insertion et d'équilibre de la société. Par ailleurs, l'histoire et la culture paysanne sont une source de développement et de mise en valeur du territoire.
Si l'agriculture n'est plus la seule activité du monde rural, elle en demeure un moteur essentiel. La disparition de 30 000 à 40 000 emplois par an en agriculture va à l'encontre de la préoccupation principale de la société : le maintien et la création de l'emploi. Contribuer à la création d'emploi, c'est d'abord maintenir des emplois existants par une meilleure répartition des volumes de production.