Viser le maximum d’autonomie dans le fonctionnement des exploitations.
C'est-à-dire?
L’autonomie est à la fois la capacité d’être maître de ses choix et la possibilité d’exercer cette capacité. L’autonomie du paysan repose sur son autonomie de décision. Celle-ci détermine son autonomie technique et économique. L’autonomie n’est pas l’autarcie. L’autarcie mène à l’isolement, donc à la disparition des paysans. Au contraire, l’autonomie repose sur le partenariat et la complémentarité entre les productions, entre les paysans, entre les régions agricoles, entre les acteurs locaux.
Et concrètement?
Par exemple, un bassin de production peut-être autonome en paille et en fumier via des échanges entre paysans:
- si des paysans ont proportionnellement plus de cultures que d’élevage : ils ont de la paille en excès et ont besoin de fumier
- si des paysans voisins ont à l’inverse plus d’élevage que de cultures : ils ont du fumier en excès et ont besoin de paille
- Ils peuvent alors faire des échanges paille-fumier et être globalement autonomes.
A l’échelle d’une ferme, on peut penser à l’autonomie en aliments pour le bétail : faire son propre aliment permet de s’affranchir de l’aléa des cours des céréales, du soja ou du foin, de réduire ses charges et de mieux les anticiper.