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Installation : la reconnaissance de l’expertise de nos réseaux

Le Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER) vient de rendre son rapport d’évaluation du fonctionnement des structures chargées de la préparation à l’installation agricole. Ce rapport salue l’importance des structures dites alternatives d’accompagnement à la création d’activité en reconnaissant enfin leurs compétences et leur professionnalisme. Leur rôle s’en trouve plus que légitimé. Nous nous félicitons que le travail et l’expertise de ces structures - dont celui de notre réseau de plus de 66 structures - soient enfin pleinement reconnus.

A la lecture de l’évolution de la sociologie des personnes en projet d’installation/reprise, confirmée dans le rapport, le rôle de ces structures doit pouvoir s’amplifier du fait notamment de leur expertise reconnue sur l’accompagnement à l’émergence.

Il est donc inadmissible que les financements qui leur sont ouverts soient, année après année, toujours moins importants, alors qu’une ferme sur deux ne trouve pas repreneur. Les financements du programme AITA doivent être à la hauteur de l’ambition du renouvèlement des générations, avec une meilleure répartition en faveur de nos structures locales, qui accompagnent près d’un tiers des futur.e.s installé.e.s chaque année.

Il est également nécessaire de mieux valoriser le travail de nos structures et de leur permettre de travailler sereinement à l’amélioration continue de leurs accompagnements.

Il ne faut également pas oublier que la dotation jeune agriculteur ne finance qu’un tiers des installations. En ce sens, le Fonds européen agricole pour le développement rural (FEADER) ne peut pas permettre à lui seul le renouvèlement des générations. Il faut une vraie politique publique qui permette aux structures accompagnantes, du début jusqu’à la fin de l’installation, de pouvoir faire leur travail. Il en va aussi de l’avenir du tissu rural.

Nous ne réussirons à relever le défi du renouvèlement que si nous dotons de moyens adéquats et en hausse toutes les structures qui additionnent leur savoir-faire. A moins de préférer les agro-managers aux paysan.ne.s !


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