Ce fut le premier "chantier d’insertion" à voir le jour dans notre département ; Jean-Luc Reboul, encadrant technique maraîchage, a fait les premiers plants et semis sur un terrain mis à disposition par la municipalité à la fin des années 1990.

Depuis, des centaines de salariés en CDDI (contrat à durée déterminée d’insertion) y ont travaillé, nombre d’entre eux (environ 80 %) ont trouvé leur voie à l’issue de leur parcours, emploi ou formation, et ont pu débuter une carrière professionnelle. Dans un contexte d’emploi contraint sur le bassin mazamétain, les encadrants techniques (maraîchage) et socio-professionnel qui les accompagnent durant leur parcours de 1 à 2 ans effectuent un travail exceptionnel dans des conditions précaires, avec peu de matériels à leur disposition, des locaux vétustes et exigus (cabines de chantier), mal isolés, qui tiennent lieu de bureau. Les salariés en insertion ne sont pas mieux lotis pour les ateliers, réunions de travail et pauses repas.

Une douzaine de salariés travaillent en permanence au Jardin du Cœur, à temps partiel, 26h/semaine, afin de leur permettre d’effectuer leurs démarches d’insertion, enquêtes métier, recherche de stages pour confirmer ou pas un projet professionnel. Ce nombre va augmenter à très court terme (printemps) d’environ 33 %. Aussi est-il indispensable de proposer à ces salariés en démarche d’insertion et à leurs encadrants des conditions d’accueil et de travail décentes. "Nous souhaitons améliorer, rénover et agrandir nos conditions d’accueil en offrant à nos salariés un cadre de travail plus spacieux et mieux adapté, notamment, aux aléas climatiques du lieu, déclare Sylvie Cadic, présidente départementale des Restos du Coœr. Pour cela, nous avons besoin de fonds : nous envisageons l’installation de nouveaux locaux d’une superficie d’environ 30 m² comprenant une salle de réunion destinée aux ateliers et à la formation des salariés en insertion et une zone de bureaux pour nos deux salariés permanents (encadrants) et les bénévoles qui ponctuellement apportent leur aide. L’optimisation de nos outils de formation sera une priorité en équipant la salle de formation de matériel numérique et informatique (ordinateur, rétroprojecteur, écran) pour permettre des formations en équipe mais également pour favoriser l’inclusion numérique."

Ce projet a été retenu par le Département dans le cadre du budget participatif. Pour bénéficier de l’apport financier nécessaire à sa concrétisation, il a besoin de votes de soutien sur le site budgetparticipatif.tarn.fr . À l’issue des votes ouverts jusqu’au 6 mars, les projets qui auront obtenu le plus grand nombre de voix seront réalisés (au moins un projet par canton sera retenu). Les Restos comptent sur vous !

source : LADEPECHE, publié le 03/02/2022 à 05:12