“Distribué” / “pâturé” : quelles articulations pour plus d’autonomie ?

Comprendre les liens entre les pratiques d’alimentation journalières et les animaux au pâturage

Public visé:
Eleveureuses ou porteureuses de projet en petits ruminants engagé·es ou intéressé·es dans la valorisation du pâturage

Objectif :
- Comprendre les liens entre les pratiques d’alimentation journalières et les animaux au pâturage
- Acquérir des connaissances pour être plus autonome et trouver des solutions sur sa ferme.

Enjeux :
Le pâturage de végétations naturelles et diversifiées est une pratique adoptée par de nombreux éleveurs et éleveuses pour aller vers plus d’autonomie alimentaire du troupeau. Mais les paysan·nes témoignent de difficultés pour faire pâturer ces végétations au fil des saisons – notamment en contexte de montagne- ou pour atteindre des performances précises sur leurs animaux avec la végétation en place. Il et elles ont alors recours à des aliments achetés ou récoltés.

Très souvent, la valeur nutritive de la végétation est pointée comme étant la cause principale à ces difficultés. Or, les éleveur·euses du réseau Pâtur’Ajuste montrent que de nombreux autres paramètres peuvent influencer la réussite de cette rencontre entre les animaux et les végétations naturelles, tels que : la variété des prises alimentaires par les animaux, la diversité végétale présente
dans la parcelle, la connaissance de l’animal de cette diversité de plantes, le développement anatomique du rumen, les horaires de mise à la pâture en lien avec la distribution de céréales ou de fourrages…

Les pratiques d’alimentation s’organisent à l’échelle de la journée. Ces pratiques se définissent par le rythme journalier (ordre, fréquences) des activités d’élevage (traite, distribution, changement de parc ...) ainsi que le choix de l’alimentation offerte aux animaux qu’elle soit pâturée ou distribuée à l’auge. Celles-ci sont répétées à l’identique pendant une séquence d’alimentation plus ou moins longue dans le temps. Elles agissent sur l’ingestion, la digestion et l’assimilation des nutriments par les animaux et donc la production.

Une meilleure compréhension des interactions entre les différents aliments qui composent la « ration » quotidienne des troupeaux et de l’effet des pratiques d’alimentation sur ces interactions apparaît comme un élément clef pour trouver des solutions pour atteindre ses objectifs de production sur des végétations naturelles, sans lâcher trop vite l’ambition d’atteindre le prélèvement souhaité sur ces végétations pâturées et sans recourir trop vite aux aliments distribués.

Pre-requis :
Aucun pré-requis nécessaire

Contenu :
• échanges autour des pratiques d’alimentation journalières et en comprendre les effets sur l’ingestion, la digestion et l’assimilation des nutriments par les animaux ;
• repérage des concurrences et les synergies créées entre les fourrages pâturés et/ou les aliments distribués au cours d’une journée ;
• Réflexions pour ajuster ses pratiques ou ses objectifs de production en fonction de son contexte et de ses marges de manœuvre

Nature du module : présentiel

Méthodes et moyens pédagogiques :
- Apports théoriques et échanges (support pédagogique : présentation, outil développé par scopela, basé sur la démarche pâtur’ajuste pour couvrir les besoins alimentaires des animaux en pâturage)
- Questions remontées en amont par les inscrit·es
- Échanges et partages d'expérience

Moyens matériels :
Moyens matériels :
Support pédagogique (fiches synthétiques, etc.)

Modalités d'évaluation des acquis :
Tour de table des pratiques et attentes des stagiaires en début de session.
Tour de table des savoirs retenus à l’issue de la formation et des pratiques/méthodes qui seront appliquées
Fiche d'évaluation des acquis/compétences et de la satisfaction remplie par les stagiaires

En fin de formation, une attestation de formation sera remise à chaque stagiaire.