[Extrait] Les Confédérations paysannes du Cher et du Centre-Val de Loire invitent des représentantes du Civam de la Drôme pour témoigner du rôle des femmes dans l’agriculture de demain. Des paysannes initiatrices de changements ? Oui, mais pas toutes seules. Rendez-vous jeudi 19 octobre, au lycée du Sollier, au Subdray.
[Extrait] Les thématiques du genre et de la place des femmes en agriculture sont très présentes à la Confédération paysanne. "Dans le Cher, nous avons une forte proportion de femmes parmi nos adhérents, on atteint la parité et ce n’est pas le cas partout", se félicite Julie Scapino, animatrice de la Confédération paysanne du Centre-Val de Loire.
Le syndicat agricole est à l’initiative d’un forum intitulé Paysannes, initiatrices du changement ? ce jeudi, au lycée agricole le Sollier au Subdray. Cette rencontre, ouverte à tout public, vise à sensibiliser à la place des femmes dans le monde agricole – une place de plus en plus occupée – , à leur rôle et aux actions à mener pour accompagner cette évolution naturelle, mais pas évidente.
32 % de femmes dans les exploitations
Depuis les années 1950-1960, des agriculteurs travaillent de manière collective à la transition agro-écologique. Ils ont formé les centres d’initiatives pour valoriser l’agriculture et le milieu rural (Civam) en s’appuyant sur les savoir-faire, les expériences et les énergies des agriculteurs et des habitants des territoires. Le réseau Civam explore, aussi, les questions de genre et questionne les idées reçues.
"On sait que l’alimentation comme le changement climatique, la pénibilité au travail ou le mal-être sont des notions qui touchent les femmes qui sont très attachées au ’care’"
INÈS DE RANCOURT (Présidente du Civam de la Drôme)
"Parce que le changement passera par les femmes, mais c’est tous ensemble qu’on va y arriver", souligne Inès de Rancourt, paysanne, chevrière et pompière, présidente du Civam de la Drôme. "Il faut faire bouger les lignes parce qu’on va droit dans le mur. Nous sommes 1,3 million de paysans en France contre 4 millions en 1963. Il va falloir installer du monde. Et on sait que l’alimentation comme le changement climatique, la pénibilité au travail ou le mal-être sont des notions qui touchent les femmes qui sont très attachées au ’care’."
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Photographie : © Marion Boisjot
Article : ©Céline Chouard / Le Berry Républicain
Publié le 18/10/2023 à 06h00