ADEAR de l’Ariège

Portraits audios de femmes paysannes ou en devenir

L’ADEAR de l’Ariège accompagne les porteuses de projet et les paysannes face aux difficultés qu’elles rencontrent dans le parcours à l’installation et sur leur ferme. Un groupe de femmes s’est récemment créé pour échanger, s’épauler, sortir de son quotidien, prendre confiance et s’affirmer en tant que femme dans le monde agricole ! c’est dans cadre que nous avons pu rencontrer sept femmes paysannes ou en devenir et montrer leur rôle dans la transition écologique.

Comme l’ensemble de la société, le monde rural est empreint de patriarcat. Se sentir novice, moins légitime, moins considérée dans son travail, faire des tâches invisibles, des tâches domestiques, faire face à des attitudes paternalistes, subir quotidiennement les remarques sexistes, accéder difficilement aux espaces de décisions de la profession agricole… sont autant d’obstacles à traverser pour faire sa place dans le monde agricole en tant que femmes.

En donnant la parole à ces femmes qui ont fait le choix d’être sur des petites structures, diversifiées, avec des ateliers de transformation, nous avons voulu montrer qu’elles jouent un rôle majeur dans la transition agro-écologique, qu’elles sont capables de s’installer et de gérer des fermes, seule, en couple ou en collectif, sur le modèle politique de l’agriculture paysanne.

Carmen Chapelon, stagiaire à l’ADEAR de l’Ariège, a ainsi rencontré sept femmes sur leur lieu de vie et de travail et a créé le podcast "Des graines et des elles".
Margot et Fanny sont installées en collectif depuis 1 an, l’une est maraîchère et fait de la transformation et l’autre est paysanne boulangère. Anne est retraitée, elle était éleveuse de vaches laitières. Anne-Raphaëlle est porteuse de projet en brebis et transformation fromagère. Séverine est paysanne en maraichage diversifié, arboriculture et plantes aromatiques en traction animale depuis 20 ans, Nadège est paysanne boulangère installée en GAEC avec son compagnon depuis un an et Elsa souhaite monter un verger avec atelier de transformation sur la ferme de son compagnon en ovin viande.

Certaines de ces femmes se définissent féministes ou se revendiquent « éco-féministe. C’est un mouvement qui lie deux combats : celui de la domination des hommes sur les femmes et minorités de genre et celui de la domination des hommes sur la nature ».

Historiquement, dans les années 80, face au critique du modèle productiviste, les femmes se sont impliquées dans des démarches alternatives (bio, vente directe, diversification…), afin d’acquérir une visibilité dans leur travail sur les fermes.
Certaines des paysannes rencontrées reconnaissent la capacité des femmes à prendre soin de la nature, des animaux et du cadre de travail, en soulignant l’importance de cultiver et valoriser cette force. « on arrive à égalité avec les hommes par la complémentarité en reconnaissant nos différences car on n’a pas les mêmes compétences, ça sert à rien de batailler sur ça ! » D’autres rappellent que cette répartition des tâches sur la ferme est symptomatique d’une domination qui assignent les femmes à des taches du fait d’une soi-disant prédisposition naturelle à les assumer. « Les hommes savent aussi prendre soin de leurs bêtes, je n’ai pas vu de différence entre une éleveuse et un éleveur ! ».

Pour écouter les portraits de ces femmes sur le podcast « des graines et des elles » c’est par ici

Témoignage Séverine
Témoignage Margot
Témoignage Anne
Témoignage Anne Raphaëlle
Témoignage Nadège
Témoignage Elsa
Témoignage Fanny

Si vous voulez plus d’information sur le groupe de femmes paysannes de l’Ariège, contactez l’ADEAR !

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