L’ADDEAR du Cher : une structure engagée pour le territoire en faveur d'une agriculture à taille humaine

Des programmes régionaux

C’est par le programme SPEAL « Sélection participative des espèces annuelles et ligneuses » (2013-2019) mené avec l’INRA d’Orléans, le réseau Inpact Centre, et de nombreux partenaires que la dynamique de recherches multi-acteurs est arrivée en région Centre Val-de-Loire
Ce partenariat entre acteurs académiques, associatifs a précédé la Maison des Semences Paysannes par les débuts de la sélection et la gestion dynamique de variétés de blé, maïs, tournesol et arbres adaptées à des systèmes agricoles à faibles niveaux d’intrants et agroforestiers.

La recherche sur la sélection du maïs population, et notamment son adaptation à la sècheresse, s’est maintenue niveau régional. Les conditions climatiques étant de plus en plus défavorables à la culture de maïs, les surfaces de production de cette espèce, tropicale d’origine, remontent de plus en plus vers le nord de la France.
Un protocole de sélection a été proposé et appliqué jusqu’en 2020 dans le cadre du projet Covalience : « Co-Conception d’outils de pilotage et d’évaluation de la sélection des allogames pour l’adaptation locale et la résilience des agroécosystèmes : cas du maïs » (2018-2021) d’une dynamique nationale et coordonné par l’ITAB avec de nombreux partenaires. Ce projet a permis d’élargir la culture de maïs population dans la région et de la maintenir sans irrigation.

Aujourd’hui, les groupes de paysans des différents départements orientent leur travail selon leurs besoins de valorisation sur plusieurs espèces céréalières.

Les dynamiques locales actuelles dans les départements

La culture des semences paysannes s’associant à un terroir, et leur valorisation étant privilégiée en circuits locaux, la Maison des Semences Paysannes de l’ARDEAR aide à la création et à l’émergence de groupe de travail dans les départements. Le suivi de ces groupes est assuré par les structures départementales : les ADEARs.
Les maïs population ont été travaillés dans une dynamique nationale par le projet Covalience, mais tournesol, blés et espèces apparentées (seigles, épeautres, engrains, orges, avoines…) sont tout autant cultivés en populations par des groupes locaux dans nos six départements.