ARDEAR CVL - Un réseau engagé et militant pour l'Agriculture paysanne

Paroles de paysannes : Marie-Agnès

TEMOIGNAGE de Marie AGNÈS TOUZEAU, agricultrice dans une ferme en polyculture (majeure maraîchage) - élevage bio, accueil pédagogique dans le Loiret.

Installée depuis 25 ans sur une trentaine d’hectares.

« Qu’est-ce que je revendique en temps que femme ?
Que je peux faire les mêmes choses qu’un bonhomme. Je ne peux peut-être pas les faire de la même manière.
Que les femmes font peut-être différemment, mais on trouve des solutions. Que de toute façon on passe nos vies à trouver des solutions.

Ce qui peut nous arrêter, nous, c’est la maternité et ça on pourra jamais en partager la charge avec les hommes. Mais par rapport au reste, je vois pas en quoi on devrait être considérées différemment.

Les hommes de ma génération, parfois, ne se rendent pas compte dans leur discours de la charge sexiste qu’ils peuvent avoir. Il faudrait en discuter avec des jeunes femmes par rapport à des jeunes hommes. Ce que l’on trouvait nous anormal, on a décidé, on a essayé de le faire comprendre à nos hommes, dans leur tête : qu’on ne valait pas moins qu’eux.

Donc dans un groupe de femmes il faut qu’il y ait des jeunes. Quand je discute avec ma fille de tout ce qui est genre et tout ça j’ai l’impression que la jeune génération est plus ouverte, plus tolérante, plus informée. Je n’ai pas non plus ce sentiment que dans nos réseaux agricoles, ce problème d’intolérance, d’irrespect, en soit vraiment un. J’y ai été peu confrontée.

Notre génération, ce qu’on a fait avancer c’est de mettre fin au statut de conjointe collaboratrice ; il faut être égaux dans la structure si tu la conçois en couple.

Ce serait intéressant de mener une enquête sur toutes les générations et les profils de femmes par rapport à leurs maris au fil du temps. En regardant aussi en fonction des milieux sociaux, des situations diverses... »


Si vous souhaitez témoigner de votre expérience, vous pouvez écrire à l’adresse communication@ardearcentre.org

Pourquoi un appel à témoignages ?

 Pour faire suite au 8mars : journée internationale de lutte pour les droits des femmes
 Donner de la place et de la visibilité aux paysannes pendant tout le mois de mars (et après !)
 Mettre en récit la pluralité des parcours des femmes paysannes
 Proposer de nouveaux imaginaires et permettre aux femmes et minorités de genre qui souhaitent s’installer de s’identifier et s’inspirer !

Merci à nos financeurs :

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